| | | "L'histoire de l'homme n'est qu'un instant entre deux pas d'un homme qui marche" KAFKA Des tunnels que j'arpente depuis si longtemps, je distingue enfin, après des tâtonnements multiples, cet Homme qui marche inspiré des sculptures de GIACOMMETTI, espoir de vie ,de renaissance. Mal à l'âme, empli d'incertitudes, l'œil enfin se met à saisir l'impalpable, l'indicible, le fantastique. Mon approche s'est métamorphosée. La nuit tout à coup s'illumine imperceptiblement. Des silhouettes muettes figées se meuvent comme un bruissement infime, doux, fugace. J'entends distinctement, comme des chuchotements… « et si nous parlions d'amour » ! Enfin libre, visiteur inquiet, mais délibérément présent et disponible, voyageur aux pays des merveilles, à la croisée du chemin aux mille miroirs. Je traverse des paysages où le corps se confond avec l'infini. Près de la mer, miroir de l'âme, un visage aimé apparaît, s'évapore. L'eau, fluide et libératrice m'invite au rêve. Comme un ricochet je glisse léger au fil des vagues. Toute cette tentative, alchimie d'une nouvelle esthétique crée l'harmonie entre ces éléments pour atteindre une grande fluidité et un langage poétique. Je me place au bord du monde, en retrait du bruit et de la fureur. Je suis dans la fragilité, elle m'accompagne. Claude DITYVON | |
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